Réaction du MPP face à l’arrestation et la libération de Bala Sakandé

La journée du dimanche a été marquée au Burkina Faso par l’interpellation d’Alassane Bala Sakandé, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti de l’ex-Président Roch Marc Christian Kaboré. Gardé à la gendarmerie pendant plusieurs heures, l’ancien président de l’Assemblée Nationale a été libéré aux environs de 19 heures. Le parti, à travers un communiqué publié quelques heures après, fait le point des griefs retenus contre son chef.

Selon certaines sources, il lui est reproché d’avoir organisé une conférence de presse (jeudi 24 mars), qui constituerait un activisme politique débordant du parti. Par ailleurs, il lui est reproché d’avoir, dans ses propos, réaffirmé sa position sur le caractère républicain de l’armée. Bala Sakandé est également accusé d’être à l’origine des écriteaux en ville exigeant la libération du Président Roch Marc Christian Kaboré.

Finalement, le chef de l’ancien parti au pouvoir a été relaxé sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Pour ce qui est de la réaction du MPP, concernant les reproches faits à Alassane Bala Sakandé, on note que les responsables du parti voudraient savoir en quoi une conférence de presse constitue « un activisme débordant du parti ». Ces derniers souhaitent que les autorités du pays situent les uns et les autres sur les contours de cette notion non prévue par la constitution burkinabè rétablie depuis quelques semaines. « S’il y a des restrictions aux mouvements et activités des partis politiques, il sera indiqué que cela soit porté à la connaissance de tous », conclut le communiqué.