Tentative d’assassinat de Assimi Goïta : Le décès de l’agresseur pourrait susciter des interrogations

L‘homme qui avait été accusé d’avoir tenté le 20 juillet, jour de Tabaski, d’assassiner à l’arme blanche le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, et qui était depuis aux mains des services de sécurité maliens, est « décédé », a annoncé le gouvernement malien dimanche 25 juillet au soir.

Le président malien de la transition avait été victime le 20 juillet 2021, après la prière de Tabaski, d’une tentative d’assassinat. Alors que l’imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton sacrificiel, un homme s’est levé et a tenté de poignarder le colonel Goïta, assis au milieu du parterre de haut responsables maliens. La scène a donné lieu à une arrestation spectaculaire que beaucoup de personnes s’étaient empressées de considérer cela comme un buzz politique.
L’information qui a circulé était que cet agresseur était un enseignant. « Au cours des investigations (…), son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G, il est malheureusement décédé », a indiqué le gouvernement dans un communiqué à la télévision publique ORTM. Toujours selon le communiqué, une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès.
L’agresseur du président Malien, comme beaucoup l’on surnommé, était un homme d’apparence jeune vêtu d’un jeans et d’une chemise blanche appréhendé et emmené par la Sécurité d’État. Une enquête a été ouverte « pour fait de tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État », selon les autorités. Les investigations « ont permis de mettre en évidence des indices qui corroborent avec les infractions susvisées », a souligné dimanche le gouvernement.
En tout état de cause, la popularité  pourtant acquise du chef d’État malien pourrait prendre un coup par la mort de cet « agresseur ». L’on pourrait se poser la question de savoir s’il a vraiment été présenté aux autorités judiciaires pour les enquêtes ! Dans le cas où cela a été fait, le suspect a-t-il succombé à la dureté de sa détention ? Comme le disent les Anglais, « That is the question » !