Techniques de maitrise d’eau à Toma/ Le Zaï et la Demi-lune pour tripler les rendements

La promotion des Techniques de Maîtrise d’Eau par l’utilisation du Zaï et des Demi-lunes a fait ses preuves dans la Province du Nayala.
Grace aux travaux d’expérimentation organisés par l’Institut National de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) à travers le projet Technologie pour la Transformation de l’Agriculture Africaine (TAAT/ WEC), les tests sur la variété de Sorgho Kapelga ont donné un rendement positif qui dépasse toutes les prévisions.
Ces prouesses ont été présenté aux producteurs de cette localité à l’occasion de la journée de récolte organisée le mercredi 30 octobre 2019 à Toma.
Les premières tiges ont été récoltées par le Haut Commissaire de la Province du Nayala, Mme mariama Konaté
Dans le cadre de cette Démonstration de Techniques de Maitrise d’Eau, c’est la combinaison du Zaï et des Cordons peureux d’une part et d’autre part celle des Demi-lunes et des Cordons pierreux qui ont été mises en évidence avec la variété de Sorgho Kapelga. Le site retenu constitue trois superficies de 0,5 hectares, précisément dans « un endroit où aucune herbe ne poussait », témoignent quelques-uns des producteurs relais.    
Le mercredi 30 octobre 2019 marquant la cérémonie de lancement officiel des récoltes, le champs école aménagé sur la parcelle du Président de l’Union des Producteurs du Nayala, Drissa Ky présente une bonne physionomie avec des tiges qui fléchissent sous le poids de fortes pannicules.
L’eau maitrisée, des taux de rendement triplés
Après les mots de remerciements des autorités, la récolte est célébrée au son de la musique du terroir et les résultats sont concluants : « 1,35 tonnes pour la combinaison du Zaï et des Cordons pierreux ; 1, 5 tonnes pour la combinaison des Demi-lunes et des Cordons pierreux », annonce Oumarou Hamissou Radjib, l’étudiant ayant participé à la réalisation des travaux conduits par le Dr Aïssata Nati Delphine Bama. Contrairement au champs Ecole, le champs témoin qui n’a pas bénéficié de ces techniques de maitrise d’eau n’a produit qu’un faible rendement de 0,47 tonnes. Un taux trois fois inférieur à celui du champs école. Et ces chiffres selon le Président des Producteurs parlent d’eux-mêmes.
Des taux de rendement supérieurs aux prévisions
Une fois cumulés, les taux de rendement du champs école font un total de 2,8 tonnes à l’hectare. Soit un rendement nettement supérieur aux prévisions de « 1, 8 tonnes à l’hectare » mentionnés sur la fiche technique.
D’où l’invite du Haut-Commissaire de la province du Nayala, Mariama Konaté, à une forte adhésion des producteurs du Burkina Faso à ces « bonnes pratiques agricoles ».
Inclusion des producteurs dans la phase d’expérimentation
Selon le Dr Seydou Traoré, représentant le Directeur du Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF), de l’Institut National de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), il n’est plus question « d’imposer » les bonnes pratiques agricoles aux producteurs. « Ils sont désormais inclus dans le processus d’expérimentation. L’INERA s’inscrit donc dans une dynamique de promotion de la recherche avec les producteurs et pour les producteurs », conclue-t-il.
                                         
En partenariat avec International Water management Institut (IWMI), le projet TAAT/WEC financé par la BAD existe dans 7 pays d’Afrique. Il vise le développement de l’agriculture à travers la vulgarisation des mesures de résiliences aux changements climatiques. Les techniques de Zaï et Demi-lunes qui ont été testés sur ces essais permettent de prévenir le stress hydrique.
Dans le souci d’une meilleure vulgarisation de ces techniques, des tests similaires ont également été effectuées dans la commune rurale de Boussouma, dans la Province du Sanmatenga, dans le Centre-Nord.

QUELQUES IMAGES DE LA CEREMONIE DE RÉCOLTE

Reportage Aminata Sanou
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