Riziculture irriguée et de bas-fonds : Le PCA-BF forme les agent d’appui conseil

Sous la présidence du Directeur Régional de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Mr Julien Ouédraogo et la présence effective du coordonnateur du PCA-BF/CH, Mr Gaoussou Sanou, et du Chef de Service Scientifique et Technique, Mr Seydou Sanou, représentant le Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, s’est ouvert à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation des formateurs sur la production durable du riz dans les systèmes irrigués et de bas-fond. L’objectif de cette session de formation est de renforcer les capacités techniques de la quarantaine d’agents d’appui conseils des exploitations rizicoles en vue de mettre à niveau les connaissances techniques relatives à la production durable du riz.

Le Présidium de la cérémonie d’ouverture !

Une des cultures stratégiques pour l’atteinte de l’autosuffisance et la sécurité alimentaires des populations dans le monde et en particulier au Burkina Faso, le riz est une denrée alimentaire de première nécessité. Son importance est stratégique dans la composition du panier de la ménagère Burkinabè.

Sa production a plus que triplée dans ces dernières années, allant de 93 516 tonnes en 2005, a 350 392 tonnes en 2018. Cependant, malgré l’augmentation des superficies, la production agricole reste en deçà de la demande, laissant le pays recourir à des importations pour satisfaire aux besoins sans cesse croissants de la population. Cette hausse de la demande est la résultante de plusieurs combinaisons de facteurs. Dans un contexte de changements et de variabilités climatiques, plusieurs contraintes limitent la productivité de cette denrée déjà fragilisée par une pauvreté naturelle des sols. L’insécurité grandissante associée à l’instabilité dans le monde, exacerbent la production du riz en général et surtout dans les systèmes fragilisés. Parallèlement, la démographie, l’urbanisme et le changement dans les habitudes alimentaires font que la demande de riz est de plus en plus croissante. Il est donc urgent de prendre les choses en main, afin de changer positivement les choses, comme l’a souligné Mr Julien Ouédraogo. « Nous avons l’obligation de réduire d’une manière considérable les importations de riz car nous avons le potentiel ». La promotion des techniques de production adaptées et durables pour contribuer à l’atteinte des objectifs du développement durable est une nécessité. Cela passe nécessairement par une amélioration continue de la productivité agricole qui ne peut être possible sans une base solide de connaissance des agents d’appui-conseil, en charge de l’agriculture.

Agir, pour couvrir les besoins des populations en riz…

Fort de la nécessité d’intervenir pour limiter les sorties de devises liées à l’importation du riz, le Programme de Coopération Agricole Burkina Faso/République Populaire de Chine (PCA-BF/CH) dont le cheval de bataille est de contribuer de manière durable à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à une croissance économique forte et inclusive au Burkina Faso, a décidé d’agir.

Le renforcement des capacités techniques sur les approches durables de production du riz à l’endroit des agents d’appui-conseil, est une solution pour la mise en valeur durable des bas-fonds aménagés dans le cadre du projet, quand on sait que sur le terrain, la plupart des agents rencontrent des difficultés sur la maitrise de nouveaux paquets technologiques en matière de production du riz et de la gestion des déprédateurs. Justement, le Secrétaire Permanent du PCA-BF/CH, Mr Gaoussou Sanou a, dans son intervention, souhaité que la présente session ne soit pas une formation de trop. Pendant 5 jours, ces agents venus des 13 régions du pays verront leur background renforcé sur les paquets technologiques d’intensification durable en riziculture de bas-fond, la gestion intégrée durable des bio agresseurs et la gestion durable des exploitations.

La photo de groupe avec les participants !

Des chercheurs, spécialistes égrèneront une série de modules sur les itinéraires techniques de production de riz incluant l’utilisation adaptée des variétés de riz, le choix variétal en réponse aux défis actuels (contraintes et opportunités), la conduite durable de la production du riz (Bonnes pratiques de gestion de la culture du riz, la gestion durable de la fertilité des sols), la gestion durable des bio agresseurs et des exploitations agricoles (Planification, exécution, suivi évaluation). Et le Directeur régional en charge de l’agriculture des Hauts-Bassins n’a pas manqué de remercier l’INERA qui les accompagne malgré les conditions difficiles. « Cette activité est tellement importante qu’il faut travailler à pérenniser », a-t-il dit.  

Le dernier jour, le terrain sera à l’honneur à travers la pratique, pour joindre l’utile à l’agréable, comme pour corroborer les propos du chef de programme riz et riziculture de l’INERA, le Dr Thio Bouma qui soutient que la formation en salle n’est pas suffisante et que les chercheurs sont prêts à accompagner les agents d’appui conseils sur le terrain.