Post-récoltes : une trentaine d’acteurs renforcent leurs capacités sur les technologies de gestion des pertes.

Le Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes, CRE-FL a organisé, du 02 au 03 novembre 2023, à Bobo-Dioulasso, une session de formation au profit de 30 acteurs des filières mangue, légumes, PDCO, manioc, lait et bétail-viande, sur les technologies de gestion des pertes post-récoltes. L’atelier était placé sous la présidence du Dr Vianney TARAPAGA, point focal du programme « Technologies et Innovations Agricoles pour l’Accroissement de la Résilience des Systèmes de Production et des Exploitations Familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre », TARSPro et Coordonnateur du CRE-FL.

C’est une activité prévue dans le PTBA 2023 du programme TARSPro, dont l’objectif est de former au moins 30 acteurs sur les technologies de gestion des pertes post-récoltes existantes. Les bénéficiaires sont les acteurs des différentes chaînes de valeurs mangue, légumes (tomate et oignon), PDCO, manioc, lait et bétail-viande. « La présente session fait suite à un précédent atelier où il avait été question d’identifier les pertes post-récolte », a dit le coordonnateur du CRE-FL, le Dr Vianney TARPAGA. Comme le soulignera le point focal, le Dr Korotimi TRAORE, « après avoir identifié les pertes auxquelles les acteurs sont confrontés, nous nous sommes entretenus avec eux, sur les technologies et sur comment prendre des dispositions pour mieux gérer ces pertes ». En effet, selon le Dr TRAORE, les pertes post-récoltes sont les pertes qui interviennent pendant la récolte, la manutention, le stockage, le conditionnement, la conservation, le transport et la commercialisation des produits.

Sur le site du CORAF il est clairement mentionné, je cite : « l’importance de la réduction des pertes alimentaires post-récoltes comme l’une des mesures urgentes à prendre par les pays et les programmes de donateurs pour faire face aux impacts de la COVID-19 dans le secteur agricole …». Il souligne également que « si l’augmentation de la productivité agricole est une condition préalable pour assurer la sécurité alimentaire dans la région, l’investissement et une bonne gestion des opérations post-récoltes peuvent réduire considérablement les pertes et le gaspillage alimentaires ». C’est donc tout le sens de l’organisation de cette session de formation, dans cette période où les producteurs procèdent à la récolte de leurs productions.  Elle a été assurée par les chercheurs de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies, IRSAT et de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, INERA.

Ainsi, deux jours durant, les participants ont été outillé sur les technologies existantes de gestion des pertes post-récoltes dans les différentes filières concernées dans le but de pouvoir choisir celles adaptées à leurs besoins.

La méthode participative a été adoptée compte tenu du fait que les participants sont des professionnels. La formation était axée sur une alternance entre des séances de présentation de modules, des échanges et des travaux de groupe, à travers des cas pratiques, afin de mieux assimiler les informations partagées.

Une initiative bien accueilli par les bénéficiaires…

Au sortir de ces deux jours de travaux, la trentaine de participants, se dit satisfaite de l’initiative de cette formation, qui viendra apporter un souffle nouveau à leur façon de travailler. Pour Mme Mariétou KONATE, Ingénieure Agro-alimentaire et transformatrice de Patate Douce à Chaire Orange, cela va vraiment assouplir les nombreuses difficultés qu’elle rencontre dans la gestion de sa matière première. « Nous avons appris que ce que nous considérons comme des déchets n’en n’est pas forcément. Désormais nous pourrons donc mieux orienter l’utilisation de la matière première pour minimiser les déchets et pourquoi pas, leur donner une nouvelle vie !», a laissé entendre dame KONATE.

Quant à M. Maïga Mamoudou, producteur d’oignon à Boromo, le thème de cette formation est bien choisi car il est d’actualité. Selon lui, ce thème leur a permis de comprendre un certain nombre de choses sur la conservation des productions afin de diminuer les pertes. « Désormais nous pourrons mieux gérer nos récoltes et au-delà de ça, former d’autres personnes pour qu’ils puissent connaître l’importance de la gestion des récoltes », a souligné M. Maïga.

TARSPro, pour un meilleur déploiement des T&I avant-gardistes…

L’organisation de cette session de formation doit son pesant d’or au programme TARSPro, qui prévoit un meilleur déploiement des technologies et innovations (T&I) avant-gardistes, à travers l’accroissement de la résilience et la productivité des exploitations agricoles familiales, la satisfaction durable de la demande en savoir-faire (technologies et innovations) des exploitations familiales, l’assurance d’une coalition et une synergie d’actions des acteurs de la transformation de l’agriculture.

Exécuté dans cinq (05) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, TARSPro est financé par la Coopération Suisse sur une période de 4 ans. Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme, il est prévu d’accompagner les chaînes de valeurs prioritaires en vue de la réduction des pertes postes récoltes et accroître leur rentabilité.

Flavie

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