PLATEFORME INNOVATION MAÏS ET DU SYSTÈME DE WARRANTAGE : LE PRÉSIDENT EXPLIQUE

Du 02 au 03 Mai 2019 s’est tenu sur la station de Farako-Bâ, une formation des acteurs de la Plateforme d’innovation du projet UEMOA/MAIS, sur le warrantage. A l’occasion, nous avons tendu notre micro au président de la plateforme Mr Soumaila SANOU. Il nous donne des éclaircissements sur la plateforme d’innovation maïs et le système de warrantage.


SDCA : Parlez-nous de la Plateforme d’Innovation UEMOA MAÏS

La plateforme d’innovation (PI) est un outil pour la gestion du processus multi-acteurs dans les chaînes de valeur. La PI utilise une combinaison de systèmes d’apprentissage communs et des approches pour déclencher l’engagement solide des parties prenantes à chaque étape du processus.
SDCA : Quelles sont les composantes de la Plateforme d’Innovation UEMOA/MAÏS ?

La plateforme d’innovation UEMAO/MAIS est une plateforme qui regroupe les producteurs, les commerçants, les transformateurs, les services techniques du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, dont l’INERA et l’IRSAT, les services techniques du ministère de l’agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, du ministère de l’environnement de l’Économie verte et du Changement climatique et ceux du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques. Tous ses acteurs se sont réunis autour d’une plateforme pour échanger sur les activités de la production du maïs.
SDCA : D’où est venue l’idée de la création de la Plateforme d’Innovation ?

L’UEMOA a financé L’INERA pour produire un certains nombres de variétés qui sont à hauts rendements et ces variétés vont de cinq à six tonnes à l’hectare. Pour une meilleure rentabilité de ces variétés, la mise en place de cette plateforme était nécessaire afin de permettre leurs vulgarisations au niveau des sites de productions.
SDCA : De quelles variétés s’agit-il ?

Il s’agit des variétés ESPOIR, BARKA, WARI et SR 21. Ce sont des variétés à hauts rendements qui permettent d’avoir une grande productivité.
SDCA : Quelles sont les activités menées au sein de la Plateforme ?

Au niveau de la plateforme, nous avons pas mal d’activité pour accompagner les producteurs pour leur trouver des facteurs de productions.
Nous avons les boutiques d’intrants dans lesquelles les produits sont stockés. Évidemment nous avons des partenariats avec un certain nombre de firmes d’intrants. La plateforme d’innovation travaille dans la gestion des boutiques d’intrants.
SDCA : Vous avez mis en place un système appelé « Warrantage ». De quoi s’agit-il ?

Le warrantage est une opération de crédit de quelques mois dont la particularité est la remise en garantie d’un stock de marchandises cessibles par la banque en cas de défaillance du client emprunteur. Les marchandises sont déposées par les entreprises productrices dans un entrepôt sécurisé contre un récépissé leur permettant de solliciter un emprunt à la banque ou à toute autre institution financière qui adhère à ce système.
SDCA : En quoi consiste le système de warrantage ?

Le warrantage est une longue histoire qui a commencé au NIGER. En effet, c’est pour faciliter l’acquisition de micro finances aux producteurs, éviter le bradage auprès d’eux et leurs permettre de garder un tant soit peu leurs production en attendant la période de soudure, que le système a vu le jour. Ces groupements qui font le warrantage permettent aux producteurs de faire une mise en groupe de leurs produits, c’est-à-dire que le producteur ne vend pas seul mais avec ses collègues.
Nous avons eu des projets dans le pays qui accompagnent la question de warrantage. Nous essayons de tisser une collaboration avec les micros finances notamment les caisses populaires. Dans le cadre du Warrantage, l’UEMOA, la FAO et OXFAM ont construit des magasins pour les producteurs.
SDCA : Quels sont les avantages du système de warrantage ?

Le warrantage a beaucoup d’avantage pour les producteurs. Il s’agit de l’accès facile aux crédits avec les institutions financières, de la gestion de la question de la sécurité alimentaire au niveau de la famille, de la facilitation d’une mise à marcher collective de leurs productions, etc.
SDCA : Comment les producteurs ont-ils accueillis ce système ?

Les producteurs bénéficiaires de ce système l’ont très bien accueilli. La Direction Générale Chargé de la Promotion de l’Économie Rurale (DGPER) a donné des formations à ces producteurs pour leurs permettre d’appliquer le warrantage. C’est dire donc que l’État a fait ce qu’il devait faire pour la formation des uns et des autres même si le warrantage a toujours ses insuffisances compte tenu du fait que jusque-là, il n’y a aucune réglementation.
SDCA : En tant que président de la Plateforme, comment pensez-vous que les producteurs peuvent tirer le meilleur de ce système de warrantage ?

Les producteurs doivent pouvoir tirer meilleur profit de ce système de warrantage si des sessions de formation sont régulièrement organisées à leurs intentions, avec des documents à l’appui. Ils comprendraient mieux le système et par la même occasion, pourront mieux l’appliquer.
SDCA : Qu’elle stratégie avez-vous pour permettre à un plus grand nombre de producteurs d’adopter le système de Warrantage ?

En termes de communication, nous avons déjà élaboré un plan de communication qui nous permettra d’organiser des tables rondes dans les radios et les télévisions de la place. Mais nous sommes aussi ouverts pour toute suggestion de communication venant des organes de presse.

Configuration d’une Plateforme d’Innovation !

Processus multi-acteurs de la Plateforme d’Innovation (PAPSA)!

Fonctionnement du Warrantage : Récolte (Constitution) (Portail FinDev)

Fonctionnement du Warrantage : Soudure (Dénouement) (Portail FinDev)

Serge Armel Ouédraogo

Nous suivre aussi sur : FACEBOOK et TWITTER

Un commentaire

  1. Félicitation à la plateforme pour le Warrantage; tout le merite aussi est à son Président, un homme averti qui developpe des idées vraiment constructives pour notre agriculture. je souhaite un large partage de cette publication, pour toujours convaincre que nous sommes nous même acteurs de notre developpement. Dr SANOU J.

Les commentaires sont fermés.