Nigeria : Au moins 3 morts et 19 blessés dans une attaque à la bombe

Au moins trois personnes ont été tuées et 19 gravement blessées mardi après l’explosion d’une bombe dans un bar du nord-est du Nigeria.

L’engin explosif s’est déclenché alors que de nombreuses personnes étaient rassemblées dans un bar populaire pour son alcool artisanal, près d’un marché aux bestiaux dans le village d’Iware, dans l’État de Taraba.

« Trois personnes ont été tués et 19 grièvement blessées dans l’explosion », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’État de Taraba, Usman Abdullahi.« L’explosif a été placé par des personnes encore non identifiées », a poursuivi Usman Abdullahi, ajoutant qu’une enquête est en cours pour « démasquer les auteurs de cet acte ignoble ».

Bandes criminelles

L’État de Taraba, comme de nombreux États du nord-ouest et du centre du pays, est le théâtre de bandes criminelles, appelées localement « bandits », qui attaquent des villages, pillent, kidnappent et tuent les habitants. Bien que des résidents aient imputé cette nouvelle attaque aux « bandits », Usman Abdullahi a rappelé qu’il est encore prématuré « de pointer des doigts accusateurs ».

L’utilisation d’explosifs par ces groupes criminels est pourtant rare et rappelle davantage le mode opératoire des djihadistes qui sévissent dans le nord-est, connus notamment pour avoir attaqué des bars par le passé.

Les gangs criminels, eux, agissent pour des raisons financières sans revendication idéologique. Mais l’infiltration de djihadistes en leur sein suscitent de nombreuses inquiétudes.

Attaque d’envergure

Fin mars, des hommes armés ont lancé une attaque d’envergure contre un train en le faisant dérailler grâce à des explosifs.Au moins huit personnes ont été tuées dans l’assaut et un nombre important de passagers ont été enlevés par les ravisseurs qui ont visé le compartiment VIP du train.

Selon les autorités, djihadistes et bandits se sont associés pour mener à bien cette attaque. Les bandits, désignés comme « terroristes » par les autorités depuis le début de l’année, opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.

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