Logiciel de rationnement des petits ruminants : Le projet Equip forme les formateurs

Ouverture ce lundi 8 novembre 2021, de l’atelier de formation des formateurs sur le logiciel de rationnement pour les petits ruminants, développé dans le cadre du Projet EQUIP. Placée sous la présidence du Directeur Général des Productions Animales (DGPA), Mr Issa Sawadogo, cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités techniques d’une trentaine de cadres des universités, de l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA), du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH) et des techniciens des organisations professionnelles (acteurs directs) sur le logiciel de formulation des rations alimentaires des petits ruminants. Organisé par la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, en collaboration avec l’Université de Floride et de Californie Davis, aux USA ainsi que la Direction Générale des Productions Animales (DGPA), cette session de formation qui concernera les logiciels « ARIES » et « CAPRICORN », permettra spécifiquement de présenter aux participants les ressources alimentaires locales et leurs apports dans l’alimentation des petits ruminants ; de leur permettre aux de maîtriser les besoins alimentaires des petits ruminants en fonction des types de productions attendues ; de les outiller sur l’utilisation  et le fonctionnement du logiciel de rationnement développé par le projet EQUIP ; de leur apprendre à formuler des rations alimentaires équilibrées à partir d’ingrédients localement disponibles et peu coûteux, à l’aide du logiciel de rationnement développé par le projet EQUIP. Prévue pour durer trois jours, l’organisation de cette session n’est pas fortuite.

La cérémonie était présidée par Mr Issa Sawadogo (GGPA)

L’élevage, un secteur porteur au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le secteur de l’élevage occupe une place importante dans la vie socio-économique des populations. Non seulement il contribue à la production agricole en fournissant aux agriculteurs de la fumure organique nécessaire pour améliorer les rendements agricoles, ainsi que la force de travail à travers la traction animale mais constitue aussi une source de revenu à cause des recettes de la vente de viande.

Selon certaines données, cette contribution est évaluée à environ 126,8 milliards de FCFA par an. Et ces chiffres sont appelés à augmenter significativement avec la promotion de l’utilisation de la fumure organique et de la vulgarisation des charrues dans le milieu paysan. C’est dire donc que le secteur de l’élevage constitue la principale source de revenus monétaires pour les ménages en milieu rural. Environ 38,8% des revenus monétaires des ménages ruraux proviennent de l’élevage, contre 22,5% pour l’agriculture.

Une partie des participants

Des contraintes qu’il faut travailler à lever

Même si le sous-secteur de l’élevage est porteur, force est de reconnaitre qu’il est confronté à de nombreuses difficultés parmi lesquelles on peut citer les variabilités climatiques et les facteurs anthropiques. Parallèlement, l’augmentation de la population, les changements d’habitudes alimentaires et l’urbanisation croissante font que la demande en viande devient de plus en plus considérable. Il faut trouver une solution palliative afin de réduire un tant soit peu les contraintes afin de répondre à l’impératif de production. C’est pourquoi, la recherche a mis en place des techniques et un logiciel de formulation de rations qui pourra mieux optimiser l’utilisation du peu de ressources alimentaires disponibles. La maitrise de ce logiciel pour une vulgarisation à grande échelle passe nécessairement par une formation des acteurs du sous-secteur de l’élevage, d’où l’organisation de cette session de formation.