La calligraphie arabe au patrimoine de l’UNESCO

Jamal Hussein s’adonne à la calligraphie arabe, un art qui ne nourrit plus son homme dans le monde contemporain, père de 11 enfants, installé dans la petite ville de Raniye, en Irak.

Plusieurs jours par semaine, il travaille dans la construction d’immeubles, et porte des parpaings. Hussein vend ses créations pour des affiches, des devantures de boutiques, voire des stèles funéraires.

« La calligraphie arabe a commencé à se répandre dans les premiers jours de l’Islam, encouragée par l’échange de lettres à l’époque du Prophète. Ainsi, les styles de la calligraphie arabe ont varié à travers les dix écrivains du Prophète » souligne-t-il.

Mardi, l’Unesco a inscrit la calligraphie arabe « art arabe Islamique » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, après une requête présentée par 16 pays parmi lesquels l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Égypte et le Maroc. Une décision saluée par Hussein, qui espère qu’elle poussera le gouvernement irakien à adopter des mesures sérieuses pour soutenir la calligraphie encore appelée le Khat.

Bien sûr, c’est une très bonne nouvelle que l’UNESCO a inclus la calligraphie arabe dans le patrimoine culturel immatériel. C’est une excellente initiative pour soutenir cet art à l’échelle mondiale, ce qui montre que le côté global de la calligraphie arabe ne se limite pas aux calligraphes arabes. »

Durant des décennies, dans les rues du Caire, d’Amman, Beyrouth ou Casablanca, la calligraphie s’affichait aux devantures des magasins, sur les murs où l’on pouvait lire des adages populaires, sur les plaques en cuivre à l’entrée d’un immeuble signalant la présence d’un avocat ou d’un médecin.

Initié à cet art dans les années 1980, cet Irakien exhibe chez lui certificats et médailles une quarantaine au total attestant de sa participation à des concours. En octobre, il est arrivé deuxième lors d’une compétition en ligne en Égypte. Il s’entraîne pour un concours en janvier dans la ville sainte irakienne de Najaf (centre).

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