Félix Tshisekedi confirme ses ambitions présidentielles pour 2023

La RDC marque aujourd’hui le 61e anniversaire de son indépendance vis-à-vis de la Belgique. Dans une longue interview accordée à Jeune Afrique du président congolais Félix Tshisekedi, le chef de l’État à mi-mandat revient sur sa rupture avec Joseph Kabila, ses ambitions pour les deux années et demie à venir et la prochaine présidentielle.

« Comme dans un couple, lorsqu’on n’est plus d’accord sur les principes, il faut se séparer » : voici comment le président congolais résume la fin de l’alliance avec son prédécesseur Jospeh Kabila. Les deux hommes conserveraient tout de même des relations et se seraient appelés pour leurs anniversaires respectifs en juin. 

Félix Tshisekedi – maintenant 58 ans – confirme sans détour ses ambitions pour 2023 : « J’ai le droit de faire deux mandats, pourquoi m’arrêterais-je en chemin ? » 

Quid alors de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, potentiels futurs adversaires, même s’ils sont membres de l’Union sacrée. « Cela ne me gêne absolument pas, répond le président congolais, c’est la démocratie. »

Quant à Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet, emprisonné depuis plus d’un an pour corruption et détournement de fonds ? À ceux qui l’accusent d’avoir cherché à l’écarter, Félix Tshisekedi rétorque : « Faux, il n’y pas l’ombre d’une discordance entre lui et moi ! » 

« Une mafia qui ne dit pas son nom »

Dans cette interview à Jeune Afrique, bien d’autres sujets sont commentés par le chef de l’État congolais. Notamment l’état de siège dans l’Est : « Un moyen de lutter contre une mafia qui ne dit pas son nom », explique-t-il. Quant à la Monusco, « elle est la bienvenue en RDC ».

Les relations avec Paul Kagame sont qualifiées d’excellentes. Les propos du président rwandais sur le rapport Mapping sont considérés comme « une maladresse », « le sujet est clos ».

Le président congolais dresse son bilan à mi-mandat avec une métaphore sportive : « J’ai suscité l’espoir maintenant il faut transformer l’essai. »

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