Élevage au Burkina Faso : Les acteurs en réflexion pour l’amélioration de l’alimentation des animaux

Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH) a présidé, le lundi 26 juillet 2021 à Ouagadougou, l’ouverture d’un atelier de concertations entre chercheurs, vulgarisateurs et producteurs. Avec la présence de Mme la Ministre Déléguée chargée de la recherche et de l’Innovation cet atelier s’inscrit dans le cadre du Conseil Scientifique et Technique de Vulgarisation des technologies et innovations en productions animales et halieutiques (CSTV) dans sa composante, Système National de Vulgarisation et d’Appui Conseil en Élevage (SNVACE) dont le document a été présenté le 26 décembre 2019 à l’atelier bilan des activités du projet TCP/BKF/3605.

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Avec pour objectif global de prendre en compte les préoccupations des producteurs dans les activités de recherches à travers un cadre de concertation entre chercheurs et structures de vulgarisation, cet atelier qui a regroupé une trentaine de participants, s’étalera sur trois jours et devrait permettre de renforcer et améliorer la collaboration entre les instituts de recherche et les services de vulgarisation.

En effet, le sous-secteur de l’élevage, contribue de façon inestimable à la lutte contre la pauvreté, le chômage, l’insécurité alimentaire et à l’amélioration des productions végétales. Selon le Ministre en charge des Ressources Animales et Halieutiques, Mr Modeste Yerbanga, l’élevage occupe une place très importante dans l’économie sociale du Burkina Faso. Malheureusement, malgré son apport considérable dans le développement socio-économique du pays, force est de reconnaître qu’il reste confronté à des difficultés qui limitent son plein essor. Au nombre de ces difficultés figure en bonne place la faiblesse des liens institutionnels entre les instituts de recherche, les services de vulgarisation agricole et les producteurs.

Pour lever cette difficulté, le renforcement et l’amélioration de la collaboration entre les instituts de recherche et les services de vulgarisation est une nécessité. C’est pourquoi, un cadre de concertation a été formalisé à travers le Conseil Scientifique et Technique de Vulgarisation des technologies et innovations en productions animales et halieutiques (CSTV) pour la mise en place d’une meilleure stratégie de diffusion des technologies et innovations. Le présent atelier est un cadre de concertation qui permettra de contribuer au renforcement de la liaison Recherche-Développement (RD) et de créer les conditions d’une participation fructueuse au succès du Système National de Vulgarisation et d’Appui Conseil en Élevage (SNVACE).

Le président de la cérémonie d’ouverture est formel, « l’alimentation est un défi au niveau des productions animales et il est très important que régulièrement, la recherche mette à la disposition de notre ministère, des outils de production améliorés », a-t-il dit. A juste raison, quand on sait que le Burkina Faso est un pays à vocation agropastorale avec un cheptel numériquement important et varié. Le sous-secteur de l’élevage, selon les données du ministère en charge des ressources animales, constitue un pilier important de l’économie nationale à côté de l’agriculture et plus récemment, de l’extraction minière. Il contribue, pour plus de 18% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et représente près de 26% des exportations en valeur (PNDEL, 2010).

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Des projets pour l’amélioration de l’alimentation des animaux !

Il faut rappeler que la recherche dispose de résultats probants aussi bien dans le secteur des productions animales que dans bien d’autres domaines telles que l’agriculture, la santé, etc. Il reste à développer des stratégies pour leurs mises à grande échelle, à la disposition des utilisateurs.

En effet, grâce aux projets Equip et Feed The Future, coordonnés par le Dr Nouhoun Zampaligré du Département Production Animale (DPA) de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), des technologies ont été développé pour la nutrition animale. Ces projets facilitent le partage des résultats de recherche sur la thématique alimentation et nutrition animale et contribuent à la formation des techniciens et cadres du MRAH ainsi que des partenaires sur un logiciel de formulation des rations équilibrées et à moindre coûts pour les petits ruminants.

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« Les technologies développées sont des solutions, des réponses qui pourront faire bouger les lignes dans le secteur de l’élevage au Burkina Faso », a dit le Dr Adesogan Adegbola de l’Université de Floride.

Cet atelier est donc la bienvenue pour la vulgarisation des technologies prometteuses développées par la recherche pour l’élevage. « Nous allons présenter les résultats que les chercheurs ont au niveau des laboratoires, qui vont permettre de lever les contraintes qui se posent au niveau des producteurs », a indiqué le Dr Maminata Traoré/Coulibaly, Ministre Déléguée chargée de la Recherche et de l’Innovation.

En rappel, les partenaires de la mise en œuvre de ces activités sont l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Institut International de Recherche sur l’Élevage (ILRI), l’Université de Floride (UF/IFAS), l’Université de de Californie-Davis, le MRAH et l’INERA.

Les travaux se poursuivent à Ziniaré, à quelques encablures de la capitale, à travers des travaux de groupes et des plénières sur des thématiques en lien avec les objectifs de l’atelier.

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