Des hybrides de riz bientôt à la disposition des producteurs
L’institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), en collaboration avec et la Société Neema du Faso (NAFASO), le Ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-Agricoles et de la Mécanisation et le Secrétariat Technique du Riz, a organisé le lundi 02 Août 2021, une visite commentée sur des parcelles de production d’hybrides de riz de la Direction régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O). C’était en présence du Directeur régional du MAAH-M et du Directeur Adjoint de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest ainsi que d’autres partenaires comme la Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV).

Trois hybrides avec des potentiels de rendement qui dépassent les deux parents et trois témoins qui sont des variétés classiques étaient concernés par cette visite. Une soixantaine de personnes sont sorties pour être des témoins privilégiés de ces merveilles dans la filière rizicole au Burkina Faso.
Aux dires du Dr Kadougoudiou Abdourasmane Konaté, sélectionneur au programme riz et riziculture, ces variétés hybrides permettront de gagner entre 15 et 20 % du potentiel de rendement. « Vigueur à la levée, résistance aux différents stress, capacité à s’adapter à nos conditions agro écologiques, potentiel de rendement largement élevé et surtout bon goût pour répondre aux exigences des consommateurs, ce sont autant de qualités qui caractérisent ces nouvelles variétés », a laissé entendre le sélectionneur. Mais pour la présente activité, ce les aspects visuels au champ qui étaient pris en compte pour permettre aux participants de choisir les variétés qui les ont le plus marqué, en termes de productivité.
En route vers un million de tonnes de riz paddy
« Le programme riz peut contribuer à l’atteinte de l’objectif de 1.0000.000 de tonnes de riz du gouvernement en mettant à la disposition des producteurs, à travers le MAAH-M, de bonnes semences », selon le Dr Thio Bouma, chef de programme riz et riziculture de l’INERA. Ces hybrides sont donc une occasion à saisir. En rappel, le programme a des prérogatives de production de semences de pré-bases et de bases et également de proposition de nouvelles variétés. « C’était donc important pour nous de montrer les potentialités que nous avons. Avec ces hybrides, on peut atteindre des rendements de près de 10 tonnes à l’hectare » a renchéri le Dr Thio Bouma.
Une initiative saluée par le Secrétaire Permanent du riz, Mr Gaoussou Sanou qui estime que l’objectif des 1.000.000 de tonnes de riz est basé plus sur les questions d’intensification, ce qui renvoi à la création de variétés à haut rendement. « Très souvent, les potentiels de productivités dans nos bas-fonds et nos plaines tournent autour de 3 à 4 tonnes à l’hectare, alors que ces hybrides sont dans la fourchette de 8 à 10 tonnes. Cela veut dire que nous doublons les tonnages », a-t-il soutenu.
Le Secrétariat Permanent du riz entend accompagner l’INERA pour tout le reste du processus afin de pouvoir atteindre les 1.000.000 de tonnes voulus par le gouvernement. « Notre présence à cette visite commentée témoigne véritablement de cette forte adhésion que nous avons », a rappelé le SP du riz.
En rappel, ces activités entrent dans le cadre d’un partenariat entre NAFASO, le Secrétariat Permanent du Riz à travers le Ministère en charge de l’agriculture et l’INERA. Les tests sont conduits dans 6 localités, notamment Bagré, Banfora, Di, Farako-Bâ, Karfiguéla et Vallée du Kou et c’est une équipe pluridisciplinaire qui est mobilisée pour proposer de bonnes variétés aux consommateurs.
Il est prévu d’inscrire bientôt ces hybrides au catalogue national des variétés. Mais en attendant, d’autres activités sont prévues, notamment des formations au profit des inspecteurs et des producteurs ainsi que des tests de dégustations organoleptiques.
