Cybersurveillance en Libye et en Égypte : des chefs d’entreprises françaises mis en examen

Quatre dirigeants des entreprises françaises Amesys et Nexa Technologies, accusées d’avoir fourni du matériel de cybersurveillance aux régimes libyen et égyptien ayant permis de traquer des opposants, ont été mis en examen, a annoncé mardi la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).

Les investigations sur la vente de matériel de cybersurveillance par les sociétés françaises Amesys et Nexa Technologies aux régimes autoritaires libyen et égyptien ont connu une surprenante accélération la semaine dernière, avec la mise en examen de quatre de leurs dirigeants, notamment pour « complicité d’actes de torture ».

Ces poursuites ont été annoncées par un communiqué de la Fédération internationale des droits de l’Homme, mardi 22 juin, et confirmées de source judiciaire. Elles interviennent dans deux informations judiciaires distinctes ouvertes à la suite de deux plaintes déposées par la FIDH et la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Coup sur coup, et alors que les enquêtes semblaient en sommeil, des juges d’instruction du pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal judiciaire de Paris ont mis en examen, mercredi 16 et jeudi 17 juin, Philippe Vannier, président d’Amesys jusqu’en 2010, pour « complicité d’actes de torture » dans le volet libyen, Olivier Bohbot, président de Nexa, Renaud Roques, son directeur général, et Stéphane Salies, ancien président, pour « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées » dans le volet égyptien.

La suite sur France 24