Culture du blé au Burkina Faso : Les producteurs désormais aptes à se lancer

La Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O) a organisé, du 19 au 20 octobre 2023, une session de formation sur la culture du blé au Burkina Faso. Placée sous la présidence de Mr Vincent Dao, Directeur Régional, la présente session a concerné environ quatre-vingt-dix participants, désireux de produire du blé.

Organisée par la section maïs et Blé du programme Céréales Traditionnelles de l’INERA, cette session de formation, première du genre, avait pour objectifs entre autres, de combler le gap d’informations et de formations sur la culture de Blé au, créer un réseau de producteurs de Blé et former de potentiels futurs producteurs semenciers de Blé au Burkina Faso.

« Le blé est une céréale capitale », a dit le président de la cérémonie, Mr Vincent Dao, pendant son allocution. Toujours selon le Directeur Régional, le gouvernement Burkinabè a signé une convention avec l’INERA pour la production à grande échelle de blé. Quoi de plus normal pour que les producteurs puissent maîtriser, les bonnes pratiques de production de cette céréale !

Un contenu riche pour les futurs producteurs de blé…

Ainsi donc, deux jours durant, les participants, venus à l’école du blé, ont été outillé à travers théorie, notamment sur la connaissance de la plante et des variétés vulgarisées, l’itinéraire technique de production, la récolte et le post-récolte, la production de semences de blé, la transformation des graines de blé en mets.

Et pour mieux comprendre cette histoire de blé au Burkina Faso, les formateurs ont présenté, la question de l’initiative blé du Dr Jacob Sanou, responsable de la section maïs-blé-plantes émergentes de la DRREA-O. Justement, au passage, ce dernier a souligné que nos parents ont été emmené de force pour cultiver dans d’autres pays alors que nous même on ne s’en sortait pas. « On ne peut pas être dans un pays agricole et importer ce que l’on mange », a-t-il dit avant d’ajouter qu’il a passé sa carrière à faire de tel sorte que le Burkinabè futur n’ait pas à importer sa nourriture.

En effet, le Dr Jacob Sanou a eu l’occasion de travailler sur le blé et de savoir que cette céréale est un complément indispensable dans un programme de recherche sur le maïs. « J’ai failli me faire lynché en 1992, lorsque j’ai souligné que le Burkina ne va pas échapper à la production de blé », a signifié l’un des pionniers du blé au Burkina.

Pour joindre l’utile à l’agréable, l’assemblée s’est déportée sur le terrain. Là, il a été question de découvrir la plante de blé, faire le compostage, préparer et fertiliser le champ ainsi que faire les semis. Une aubaine pour les participants qui sont venus eux-mêmes chercher des connaissances en matière de production de blé.

En effet, pour Mr Béré, fermier de son état, son objectif était de produire le blé. « A une des foires aux semences de l’INERA, j’ai voulu prendre des semences de blé pour essayer. Malheureusement, il n’y en avait plus. J’ai dû ramasser quelques graines tombées. Lorsque je suis allé planter, j’ai apprécié la productivité », a-t-il laissé entendre. Mr Traoré SA Bruno, encadreur dans la zone de Saponé, estime qu’il est nécessaire pour lui de se former afin de pouvoir mieux suivre les producteurs de sa zone.  « Un producteur m’a approché une année pour avoir des semences de blé. Moi-même en tant que encadreur, je n’avais aucune information sur cette céréale, ce qui m’a dérangé » a martelé Mr Traoré. Comme eux, chaque participant a ses raisons, aussi variées que valables, de se former sur la production de blé.

De l’importance du blé…

Pour la petite histoire, le blé est la principale source de calories et de protéines pour un tiers de la population mondiale. Il fait partie des trois grandes céréales avec le maïs et le riz. Le blé, c’est environ 700 millions de tonnes annuelles, la troisième par l’importance de la récolte mondiale et, avec le riz, la plus consommée par l’homme. Dans l’histoire, les pyramides d’Égypte furent construites par des esclaves dont l’alimentation reposait essentiellement sur le blé et les légumes. Cela explique en grande partie pourquoi le blé est surnommé « le roi des céréales ».

En attendant l’organisation d’autres sessions de formation, chacun des participants de la présente rentre chez lui, nantis de son attestation de formation et ainsi prêt à se lancer dans la production de blé. 

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Flavie

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