Burkina Faso : Des assises pour désigner le président de la transition
Vendredi 14 octobre 2022, date historique pour les Burkinabè. Elle permettra de savoir qui tiendra le levier de la transition du pays, suite au coup d’État perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré.
Des représentants de l’armée et de la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis et des déplacés internes victimes des attaques djihadistes qui frappent le Burkina depuis 2015, ce sont là, la panoplie de participants à ces assises nationales.
Voulue afin entre autres, d’examiner et adopter la charte de la transition et désigner son président, ces assises ont débuté ce vendredi 14 et s’étendront jusqu’au samedi 15 octobre.
Au sortir, le capitaine Ibrahim Traoré, tête d’affiche du coup d’État du 30 septembre pourrait conserver son fauteuil, si on s’en tient aux souhaits de la majorité des Burkinabè. En effet, le capitaine Traoré, même si dans ses interventions, a assuré qu’il ne ferait qu’expédier les affaires courantes, a la totale adhésion des populations.
« Le capitaine Ibrahim Traoré doit nécessairement terminer ce pour quoi il est venu », a affirmé Oscar Séraphin Ky, leader d’un mouvement de soutien au capitaine. Même son de cloche du côté de l’amazone de l’éducation au Burkina Faso, Yéli Monique Kam. « Je participe à ces assises pour exprimer la volonté des panafricains, la réalisation de la vision de l’unité africaine et la souveraineté nationale », a-t-elle dit.

Pour les mouvements de soutien au Capitaine Traoré, ces assises n’étaient pas nécessaires. « Au regard de l’adhésion populaire au putsch, la convocation d’assises nationales pour désigner un président de la transition, ne devrait pas avoir lieu, car depuis les premiers moments le choix du peuple était déjà fait, et c’est le capitaine Ibrahim Traoré », a renchéri un mouvement qui a appelé à la mobilisation vendredi.
Selon nos confrères de Sidwaya, un sondage réalisé par Apidon, un institut local, indique que 53% des Burkinabè préfèrent avoir le capitaine Traoré à la tête du pays.
Civil ou militaire, le futur président de la transition aura entre autres défis, la lutte contre les groupes armés. Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’État.