Attaques djihadistes meurtrières au Nigeria

Plus de 40 personnes ont été tuées dans l’attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés à Madamai, dans le Nord-ouest du Nigeria. Une base militaire de la localité a aussi été attaquée par ces djihadistes présumés. Annonce a  faite lundi par le responsable de sécurité de l’État de Kaduna.

C’est en représailles à l’armée qui les aurait repoussés que les assaillants ont visé les localités de Jankasa, et de Kacecere, faisant 8 morts et six blessés. L’armée nigériane a annoncé le même lundi, que des membres présumés du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest ont attaqué le dimanche son camp de Burkusuma, dans l’État de Sokoto, dans l’extrême Nord-ouest du pays.

Cette semaine encore, des sources militaires ont également alerté sur un mouvement de plus de 200 combattants appartenant à un autre groupe djihadiste présent dans le Nord-est et se dirigeant vers l’État de Kaduna.

Depuis des années, une rude compétition oppose éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires pour les ressources naturelles dans le Centre et le Nord-Ouest du Nigeria. Les agriculteurs accusent les éleveurs de saccager leurs terres avec leur bétail. Aggravées par le changement climatique et l’explosion démographique dans ce pays de 200 millions d’habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés.

Les gangs criminels, appelés localement « bandits » pillent les villages, volent le bétail et pratiquent des enlèvements contre rançons.

Selon l’UNICEF, cette année, ces gangs ont pris pour cible des écoles et des universités, enlevant plus de 1.400 élèves.