Amélioration de la productivité rizicole au Burkina Faso : Le Projet BBSRC mène un combat contre la pyriculariose

Dans ce cadre du projet Durable Rice Blast Resistance For Sub Saharan Africa (BBSRC), une visite de suivi des activités de terrain a été effectuée du 22 au 24 octobre 2020 sur les sites de Farako Bâ, de la Vallée du Kou, de Karfiguéla, de Tengréla et du 02 au 05 novembre 2020, sur le site de Bagré.  

L’objectif de cette visite était de constater l’état d’avancement des tests qui ont pour but d’identifier le matériel qui se comporte le mieux vis-à-vis de la pyriculariose, c’est-à-dire des variétés possédant un ou plusieurs gènes de résistance pouvant contrôler la maladie. Cette approche de résolution de la contrainte est une alternative beaucoup plus soucieuse de la préservation de l’environnement, comparativement à l’usage de plus en plus extensive des pesticides chimiques de synthèse.

Selon le Dr Kassankogno Abalo Itolou, Chargé de suivi du projet, les retombées du projet permettront d’une part de sélectionner les génotypes pouvant faire l’objet des test PVS auprès des producteurs et, d’autre part, de fournir aux améliorateurs du matériel de base pour l’amélioration variétale.  Les résultats ainsi obtenus seront utilisés pour l’homologation des variétés les plus performantes.

En rappel, le Projet Durable Rice Blast Resistance For Sub Saharan Africa est financé par le British BioScience Research Council (BBSRC). Il est mis en œuvre dans le cadre d’une collaboration multilatérale impliquant plusieurs pays en Afrique Sub-saharienne (Burkina Faso, Burundi, Kenya, Ouganda et Tanzanie) ainsi que des Institutions Internationales de recherche Agronomique (AfricaRice, IRRI/Phillipines, Université d’Exeter /Royaume-Uni, Arkansas et Michigan/USA, ILRI/Nairobi). Son objectif général est de mettre au point et diffuser auprès des petits producteurs au Sud du Sahara des variétés de riz possédant une résistance stable et durable à la pyriculariose, principale maladie fongique du riz dont les dégâts peuvent dépasser 30% de pertes de production.

Les connaissances acquises par les équipes du Projet sur la diversité de l’agent pathogène de la pyriculariose du riz (Magnaporthe oryzae) ont d’abord été utilisées pour établir un programme de création variétale. Cela a permis la création de nouvelles variétés de riz à partir de variétés élites locales par introgression des gènes majeurs de résistance à la maladie ; les lignées obtenues sont testées à travers plusieurs régions au Sud du Sahara afin de déterminer la stabilité de leur résistance dans des hotspots ou sites de forte pression naturelle de la maladie. Il s’agit de 19 sites dans 7 pays africains, notamment le Kenya, la Tanzanie, Burundi, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Rwanda et Madagascar, couvrant ainsi différentes zones et écologies rizicoles (pluviale stricte, bas-fond, irriguée).

Coordonné au plan national par le Dr Ibrahima Ouédraogo de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), le projet a une durée de trois ans.

 Arianne Koutiébou, Stagiaire en Communication Scientifique

4 commentaires

Les commentaires sont fermés.