Alimentation animale : Les acteurs s’approprient différentes variétés de plantes fourragères

Le programme Gestion des Ressources Naturelles, Systèmes de Production de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), en collaboration avec l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) a organisé une visite de parcelles expérimentales suivi de test de sélection participative à l’endroit des producteurs et des agropasteurs. C’était le jeudi 19 octobre 2023 dans le village de Yabasso, à quelques encablures de la ville de Bobo-Dioulasso.

C’est une soixantaine de producteurs venus de divers horizons qui ont pris part à cette activité de visite commentée. Elle a concerné huit plantes fourragères avec des spécificités différentes. Il s’agissait du Mucuna, du Pannicum, du Brachiaria  qui sont des plantes fourragères simple, de l’Arachide, du Niébé 11p, du Niébé sénégalais, du Sorgho Grinkan et du Mil fourrager, qui  sont des plantes fourragères à double usages.

Cette visite entre dans le cadre des activités d’un projet de recherche Développement intitulé « Promouvoir une intensification agroécologique de l’agriculture pour favoriser la résilience des exploitations dans le Sahel » « FAIR sahel ». Il a été conçu dans le sens de l’amélioration de la productivité agricole par l’agro écologie au profit des petits producteurs pour la résilience.

En effet, les systèmes de production dans nos pays sahéliens sont marqués par d’énormes difficultés. Il s’agit entre autres, des rendements faibles, des pertes post-récolte élevées, des conflits d’usage, des ressources en eau insuffisamment valorisées en défaveur du développement des systèmes agricoles irrigués. A côté de cela, ces systèmes ne sont pas beaucoup diversifiés. Cela entraîne un déficit dans les chaînes de valeurs agricoles. Les acteurs se retrouvent donc vulnérables face à l’extrême variabilité du climat avec des risques aussi bien climatiques, économiques, sanitaires que sécuritaires que traverse notre pays. Vu l’ampleur de la situation de ces contraintes, il apparait urgent de trouver des solutions, notamment en termes de disponibilité de plantes pouvant allier l’alimentation humaine et animale, toute chose qui, en plus pourrait être une aubaine pour éviter les conflits Agriculteurs-Eleveurs.

L’objectif de cette visite était non seulement de faire connaitre aux producteurs, les différentes plantes fourragères mises en culture, mais également, de les soumettre à des tests de sélection afin de recueillir leur choix par ordre de préférence. Toute chose qui devra permettre aux organisateurs de mieux hiérarchiser les offres en la matière.

En rappel « FAIR Sahel » est financé par l’Union Européenne dans trois pays dont le Burkina Faso, le Sénégal et le Mali. Les partenaires du projet dans notre pays sont entre autre l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’Union Nationale des Producteurs de Coton au Burkina Faso (UNPCB) l’Association Song Panga (AMSP). A l’international, il est accompagné par l’Université de Wageningen au Pays Bas, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Université de Zalf en Allemagne. Il est mis en œuvre pour une durée de trois ans.

Djama KONE

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