Afrique du Sud : L’opposition conserve Pretoria aux municipales

Le principal parti d’opposition en Afrique du Sud, l’Alliance démocratique, gagne de plus en plus de terrain face à l’ANC. Les électeurs sud-africains envoient un signal fort aux leaders du parti de Nelson Mandela. Et ça, Cyril Ramaphosa le perçoit fort bien. Il est de notoriété publique que le Congrès national africain (ANC, en anglais), le parti de Nelson Mandela, est en perte de popularité en Afrique du Sud. Les dernières élections municipales ont confirmé cette tendance qui a pris un virage dangereux sous la présidence du controversé Jacob Zuma, l’homme de tous les scandales, et qui a dirigé le pays de 2009 jusqu’à sa démission forcée en 2018.

Après la mairie de Johannesburg perdue face à Mpho Phalatse du parti de l’opposition, Alliance démocratique (DA, en anglais), lundi, la ville capitale, Pretoria est elle aussi conservée par le même parti. Ce qui a poussé le Président Cyril Ramaphosa à se prononcer, mardi, en marge de la visite de son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, sur ces revers connus par son parti : « C’est un gros revers pour nous, mais c’est aussi une grande leçon », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « C’est décevant pour le Congrès national africain, mais nous devons accepter le message clair envoyé par notre peuple ».

Ces élections consacrent la rupture avec une tradition instaurée depuis la fin de l’Apartheid et le début des élections pluralistes en Afrique du Sud, en 1994. En effet, l’ANC avait régulièrement raflé la majorité absolue des sièges lors de tous les scrutins. Mais, cette fois-ci, le parti de Nelson Mandela se retrouve avec moins de 50% des sièges.

Il faut noter que les nombreuses affaires de corruption et les scandales de toutes sortes qui ont émaillé les mandats de Jacob Zuma et qui continuent de secouer la Nation Arc-en-ciel ont sérieusement érodé l’électorat du parti leader dans la lutte contre l’Apartheid.